Le schéma de cohérence territoriale est un document cadre qui fixe les objectifs en matière d’aménagement et de développement du territoire. Il fixe des objectifs pour les 20 prochaines années et doit nous aider à nous projeter au-delà encore. Il vise à mettre en cohérence l’ensemble des politiques de développement et d’aménagement à l’échelle du grand bassin de vie albigeois : urbanisme, environnement, habitat, économie, mobilités, équipements, etc.
Conformément à l’article L.148-28 du Code de l’urbanisme, le SCoT doit faire l’objet d’une première analyse des résultats de son application, six ans après son approbation. En outre, en 2023, le syndicat mixte s’est engagé dans une démarche réflexive dans le but de comprendre le fonctionnement du territoire depuis son approbation mais également d’identifier les grands enjeux et défis auxquels le territoire sera confronté à l’avenir.
Le bilan réalisé en 2023 a essayé de concaténer les différentes données disponibles parmi les différentes sources disponibles et a veillé à identifié les lacunes des nombreux indicateurs retenus lors de l’approbation en décembre 2017. Ce bilan reste ainsi imparfait mais souligne plusieurs points :
- Un besoin foncier inadapté : le territoire s’est fixé un objectif de consommation foncière de 53ha par an, or, il a consommé en moyenne 36ha par an. L’objectif peut sembler atteint, toutefois, la consommation foncière s’est avérée insuffisamment efficace puisque la croissance de la population a été plus faible.
- Une croissance démographique moindre : La croissance démographique inscrite dans le SCoT du Grand Albigeois prévoyait un accroissement démographique de +0,77%, or l’augmentation constatée sur depuis 2014 est d’environ +0,2%. La dynamique démographique reste bonne toutefois, le territoire est composé d’une population qui a tendance à vieillir et qui connait un solde naturel négatif depuis 2014, qui a par ailleurs été accentué avec la pandémie liée à la COVID-19.
- Une offre d’équipement rayonnante : Le territoire dispose toujours d’une offre d’équipement intéressante et qui rayonne au-delà du périmètre du SCoT, il peut également s’appuyer sur une offre de transports en commune solide en agglomération mais plus lâche sur les espaces moins denses : ces éléments sont des leviers pour engager un aménagement du territoire plus cohérent. En ce sens, le SCoT doit pouvoir s’appuyer sur cette force pour mieux structurer son espace d’intervention.
- Des émissions de CO2 en baisse : Le SCoT a engagé une progression en termes d’émissions en CO2, porté par la consommation résidentielle en baisse, toutefois, peu de progrès sont réalisés dans le domaine des transports et la part dédiée aux transports à tendance à s’accroitre sur les territoires des Monts d’Alban et du Villefranchois et dans Centre Tarn.
- Des créations d’emplois qui se polarisent : En matière de développement économique, le territoire reste relativement dynamique mais la création d’emploi a tendance à se polariser et se structurer autour des villes et bourgs. En ce sens, le SCoT rempli ses objectifs.
En synthèse, le SCoT a réussi à impulser une tendance à la polarisation en s’appuyant sur son armature territoriale et son offre en équipements, il a également permis au territoire de s’inscrire dans une dynamique de réduction des émissions des gaz à effets de serre. En revanche, ce dernier n’a rempli ses objectifs en matière de consommation foncière afin de se montrer plus efficace et doit également prendre en compte des évolutions notables en matière démographiques entre l’approbation du SCoT et le bilan des 6 ans marquée notamment par le vieillissement de la population.